Suicide au travail, la France malade de ses conditions de travail

---

COMMUNIQUE DE PRESSE

Paris le, 18 juillet 2007, 16h45

Contact :        Sébastien COUDERC

Téléphone :   01 56 41 50 73

Suicide au travail :

La France malade de ses conditions de travail

Le dernier suicide dans l’usine de PSA à Mulhouse vient allonger la liste des cas similaires et connus de ces derniers mois, à Renault, à EDF… Ces faits sont tristes et choquants. Ce ne sont pas des épiphénomènes, circonscrits à telle ou telle entreprise, mais le produit d’une situation au travail qui ne cesse de se dégrader, jusqu’à l’extrême dans certains cas. Si ces suicides ont forcément des causes multiples, ils sont emblématiques de toutes les difficultés au travail que rencontrent les salariés, quelles que soient leurs places dans l’entreprise.

Depuis plusieurs années, la FGMM CFDT met en lumière le lien fort qui existe et se développe entre organisation du travail, intensification et souffrance au travail. Les observations sont très nombreuses : développement exponentiel des Troubles Musculo Squelettiques (+20 % par an depuis 10 ans), explosion des maladies professionnelles (le nombre de salariés victimes a doublé en 5 ans), stress de plus en plus fort, fatigue généralisée, pression constante sur l’individu, etc. Des souffrances sont sous évaluées. C’est d’abord le fait de la sous-déclaration chronique des accidents du travail ou des maladies professionnelles. C’est aussi le fait de « l’externalisation » des travaux pénibles par les entreprises. D’abord, par l’emploi de plus en plus d’intérimaires sur des missions courtes pour les tâches les plus difficiles. Ceux-ci ne sont pas suivis et les conséquences sont décalées dans le temps.

La FGMM-CFDT s’inquiète donc d’autant plus des répercussions qu’aurait sur la santé au travail, un allongement de la durée du travail effectif de certaines professions au travers des heures supplémentaires.

La FGMM-CFDT agit pour une prise de conscience de l’étendue du phénomène de la souffrance au travail et des pénibilités, pour que chacun prenne ses responsabilités, le patronat en premier lieu qui les a repoussées jusqu’ici, et ce, dès la négociation « Pénibilité » récemment ouverte à nouveau. Elle souhaite aujourd’hui travailler à des dispositifs qui permettent de manière équilibré d’allier Prévention et Réparation.