Fin 2006, les salariés d’Eurocopter ont voté pour leurs représentants au Conseil de Surveillance.
Au niveau de la CFDT, nous avions dénoncé le fait que les salariés n’avaient strictement aucune information sur le travail ( ?) réalisé par ces élus FO et CGC pendant les 6 dernières années. Il n’y a eu aucun retour d’information, ni aucun compte rendu sur des prises de position éventuelles par ces élus en Conseil de Surveillance. Comment ont –ils défendus les salariés pendant ces 6 années ? Mystère total…
L’argument n’a hélas pas porté, puisque 2 élus FO et CGC ont de nouveau été désignés pour les 6 années à venir !
Pourtant le Conseil de Surveillance est une instance importante qui mérite d’être connue.
Un camarade CFDT a été élu administrateur chez Renault. Il livre son expérience dans un ouvrage dont nous recommandons la lecture. Eurocopter, ce n’est pas Renault, mais l’auteur nous livre les actions que peuvent mener des salariés dans les conseils d’administration. Ce n’est en rien négligeable…
A méditer…
Renault côté cour
Que vient donc faire un salarié dans l'atmosphère feutrée du conseil d'administration d'une entreprise comme Renault ? Sert-il de pot de fleurs ? De caution sociale ? Est-il un fou du roi ou un chevalier blanc pourfendant le diable capitaliste dans son repaire préféré ?
Pendant huit ans, Pierre Alanche, spécialiste en automatisation et informatisation, a côtoyé banquiers, hauts fonctionnaires, patrons d'industrie et managers dans la plus haute instance de décision de Renault.
Fourmillant d'anecdotes, son récit nous plonge dans les coulisses d'une firme automobile privatisée qui, en quinze ans, s'est mondialisée et a profondément changé sa façon de produire. Entre le dépannage des incidents sur les chaînes, le démantèlement de l'usine de Vilvoorde et le suivi du plan social, l'alliance avec Nissan, le silence du conseil d'administration sur le triplement confidentiel des plus hautes rémunérations du groupe, un homme se bat pour faire entendre la voix des salariés.
Profondément attaché à son entreprise, Pierre Alanche raconte Renault côté cour. Bénéficiant des plus hautes compétences, le conseil d'administration se borne à vérifier la validité des comptes afin que l'entreprise présente la meilleure image possible à la communauté financière. En matière de stratégie, il délègue tous ses pouvoirs au manager qui, selon les mots de Louis Schweitzer, agit alors en « despote éclairé ».Mais peut-on continuer à valider ce modèle sans risquer de déshumaniser le travail ?
Auteur : Pierre Alanche
Paru le : 13/09/2007
Editeur : ATELIER (EDITIONS DE L')