Déclaration CFDT au CCE du 8 novembre 2006

Déclaration de la CFDT

Au CCE du 8 novembre 2006

La CFDT prend acte de la décision des actionnaires LAGARDERE et DASA du groupe EADS de nommer Monsieur Lutz BERTLING à la tête d’EUROCOPTER.

La nomination d’un PDG Allemand qui répondrait à une « logique des équilibres » au niveau d’EADS, est une première dans l’histoire d’EUROCOPTER.

La CFDT dans ses interventions au niveau de la direction d’EADS, des instances politiques et de la presse, ces dernières semaines s’est faite porte parole des inquiétudes des salariés de Marignane et de la Courneuve sur l’avenir d’Eurocopter.

Pour la CFDT aujourd’hui, il ne s’agit bien évidemment pas de faire de l’anti-européanisme primaire. Cependant les équilibres au sein d’Eurocopter doivent être rétablis au niveau des grandes fonctions managériales.

La CFDT avait déjà fait part en son temps du déséquilibre constaté avec la nouvelle organisation VITAL dans les niveaux n-2, n-3 et n-4 dans certaines grandes directions.

Au-delà de ces aspects, la CFDT tient à rappeler :

ð                 Qu’il s’agit aujourd’hui de mettre réellement tout en œuvre, pour que l’entreprise réussisse les défis qui sont devant elle. Nous ne voulons pas qu’Eurocopter soit un second Airbus et que « du jour au lendemain », un fleuron industriel s’écroule. Nous avons-nous aussi notre A380 en puissance… Il ne faut pas se le cacher.

ð                 Qu’il est nécessaire que tout le monde travaille dans le même sens des 2 cotés du Rhin, pour que nous réussissions à livrer les appareils TIGRE et NH90 essentiels pour notre avenir à tous.

ð                 Qu’elle s’opposera à toute logique de rentabilité qui passerait par une rationalisation drastique, à des externalisations et délocalisations « financières », d’activités des sites de Marignane et de la Courneuve.

ð                 Qu’elle veillera particulièrement aux équilibres industriels franco - allemands. Le développement de l’entreprise doit se faire des 2 cotés du Rhin, et pas d’un seul coté au détriment de l’autre.

Pour finir, la CFDT rappelle que si pour la « haute direction », la principale finalité ce sont les 10 % pour les actionnaires, il n’en est pas de même pour les salariés si cela conduit à une usine de Marignane avec 2000 salariés et la fermeture de la Courneuve ! Alors dans ce cas, il y a aura forcément conflit d’intérêts. 

Dans les semaines et mois à venir, la CFDT assumera toutes ses responsabilités vis-à-vis de la nouvelle Direction.

La CFDT défendra les salariés de la Courneuve et de Marignane,

sans jamais oublier la défense de la pérennité de l’entreprise.