Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Connaitre l'histoire...

Pour l'histoire sociale d'AIRBUS Helicopters,

cliquez ICI.

 


 

 

Rechercher

Visiteurs en ligne

Archives

Les archives de La BUGADE

Pour retrouver toutes les archives de La BUGADE,

CLIQUEZ ICI

28 février 2007 3 28 /02 /février /2007 19:13



Le communiqué officiel d’EADS sur POWER 8 est disponible à l’adresse suivante :

 
 

Aujourd’hui les salariés viennent de recevoir dans leurs boites aux lettres un nouveau plan d’actionnariat salarié ESOP. Cela fera certainement plaisir aux 10 000 salariés dont l’emploi est supprimé, et à ceux qui vont quitter dans les semaines à venir le groupe EADS. Ils seront aussi certainement heureux d’apprendre qu’aujourd’hui l’action EADS a progressé de 1,81 % grâce à l’annonce de POWER 8.

 
A suivre…
 
@CFDT Eurocopter
 

Airbus : plus de 4 300 emplois supprimés en France

 

LE MONDE | 28.02.07 | 10h47  •  Mis à jour le 28.02.07 | 13h12



Président d' Airbus et coprésident de la maison-mère, EADS, Louis Gallois a présenté, mercredi 28 février, au comité de groupe européen, les mesures du plan "Power 8" destiné à restructurer l'avionneur. Selon nos informations, il a détaillé, dans un climat tendu, les quelques 10 000 suppressions d'emplois pays par pays et annoncé la cession de quatre des seize sites européens.

 

La France serait la plus touchée avec 4 300 postes supprimés, dont 1 100 au siège à Toulouse et deux ventes de sites (Méaulte dans la Somme et Saint-Nazaire Ville). Viennent ensuite l'Allemagne avec 3 700 emplois et deux sites cédés (Varel et Nordenham), l'Angleterre avec 1 250 postes et l'Espagne avec 450 emplois. Cette réduction globale d'effectifs se répartirait pour moitié entre les salariés d'Airbus d'un coté et les sous traitants travaillant sur les sites français et les intérimaires allemand de l'autre.

 

Les syndicats européens avaient commencé à se mobiliser mardi 27, à Bruxelles. Les Français, de leur côté, devaient s'opposer au plan. Emmenés par Force ouvrière, ils n'excluaient pas de bloquer le processus de consultation pour alerter les pouvoirs politiques.

 

A ce volet social, qui concernera le personnel administratif de l'avionneur, s'ajoute une réorganisation en profondeur du groupe qui, pour la première fois depuis sa création en 1970, entreprend de rationaliser sa production. Il s'agit d'unifier la production, de mieux l'organiser et d'augmenter le recours à la sous-traitance comme l'a fait Boeing pour se concentrer sur son métier de base : la conception, l'assemblage et la vente d'avions. Si Boeing fait fabriquer 70 % de son 787 Dreamliner hors de ses murs, l'objectif d'Airbus est de monter de 30 % à 50 % pour le futur A 350.

 

Cette nouvelle répartition a été au centre de tensions entre les deux principaux partenaires la France et l'Allemagne, cette dernière ne voulant pas être sacrifiée. Il est acquis qu'Hambourg sera à terme le pôle central d'assemblage de l'A 320 et de son successeur. Jusqu'à présent, avec Toulouse, les deux sites assemblaient ce monocouloir au même rythme de 17 appareils par mois. Il serait prévu de réduire la cadence du site français pour la ramener à 14 appareils et d'augmenter en contrepartie celle de son homologue allemand. Toulouse assemblerait le futur long courrier A 350. Pour cet appareil, les Allemands auraient obtenu de récupérer certains éléments fabriqués dans les trois autres pays.

 

Au nom de l'équité, il a également été décidé de céder le même nombre de sites des deux côtés du Rhin. En France, l'usine de Saint-Nazaire ville, qui emploie près de 900 personnes, sera soit cédée, soit fermée si un repreneur n'est pas trouvé. Le processus serait étalé sur trois ou quatre ans et se fera sans licenciements.

 

Près de 420 salariés de cette usine, qui fabrique des éléments de tuyauterie et des petites pièces, partiront en préretraite à partir de 57 ans.Les 450 autres seront transférés vers l'usine de Saint-Nazaire-Gron qui assemble les éléments de fuselage venus de Nantes et Méaulte. Ce dernier site, qui a une importance majeure pour l'économie du département de la Somme, fabrique la pointe avant de l'avion. Il sera cédé à un sous-traitant.

 

Airbus devrait constituer une "joint venture" avec le repreneur. Le nom de Latécoère est cité pour reprendre cette activité qui emploie 1 200 personnes Redoutant une telle vente, les salariés de Méaulte ont cessé "spontanément" le travail mardi 27 février. Ils redoutent à terme de voir leur fabrication transférée vers un pays à bas coûts, et l'activité sur le site picard vidé de sa substance. Pour les syndicalistes français, les Allemands n'ont pas à craindre une telle évolution, d'où le calme qui tranche avec l'anxiété française. Les salariés des deux sites cédés (Varel, 1 300 salariés, et Nordenham, 2 300) devraient en plus conserver leur statut.

 

Pour manifester son inquiétude, l'intersyndicale avait prévu mercredi de quitter le comité central d'entreprise d'Airbus France qui devait se réunir après la présentation du plan au comité de groupe européen par M. Gallois. Des rassemblements sur les sites étaient aussi envisagés. Les organisations syndicales, peu revendicatives jusqu'ici, contestent la vente des deux usines, le transfert progressif de l'A 320 vers l'Allemagne tout comme la répartition des charges de travail du futur A 350 XWB.

 

Les syndicats devraient refuser ce plan de suppressions d'emplois et de cession de sites. La veille à Bruxelles, l'ensemble des organisations syndicales s'étaient rencontré au siège de la Fédération européenne de la métallurgie. Au cours de cette réunion prévue de longue date, les réactions au plan "Power 8" ont été étudiées. "Nous sommes totalement opposés à quelque fermeture de site que ce soit. Nous n'accepterons aucun licenciement sec", déclaré Peter Scherer, secrétaire général de la Fédération européenne des syndicats.

 

 Il a ajouté que l'intersyndicale européenne prévoyait une journée d'action "dans deux à trois semaines", qui pourrait se traduire par des grèves. Il faut en effet du temps pour mobiliser les salariés des quatre pays d'Airbus sachant que leurs règles de fonctionnement sont différentes.

 

D'ici là, les salariés français devraient être parmi les plus enclins à se mobiliser. En effet, un autre motif d'inquiétude vient de s'ajouter et concerne cette fois les centres opérationnels qui ont la responsabilité des projets. Ils passeraient de huit à quatre. Cela passerait aussi par un réaménagement des compétences. Les Français auraient perdu celles qu'ils avaient sur les fuselages au profit de l'Allemagne et auraient en échange autorité sur la cabine. Les Anglais conserveraient la maîtrise de la voilure et les Espagnols de l'empennage arrière.

 
Partager cet article
Repost0

commentaires

Calendriers CARE - RTT 2016

Calendrier Non-Cadres CARE RTT 2016  :

                                                           

Calendrier Cadres 211 J CARE RTT 2016 :

                                                             

Calendrier Cadres 214 J CARE 2016 :