AEROSTRUCTURE :
RENCONTRE CFDT
au MINISTERE de L’INDUSTRIE
Le 28 octobre, une délégation CFDT d’EADS, de la fédération FGMM et de la CFDT Aérolia accompagnée du cabinet d’expertise SYNDEX, a rencontré un conseiller du cabinet de Monsieur ESTROSI, ministre de l’industrie, pour échanger sur l'avenir des activités aérostructures en France.
Dans la perspective de s'en séparer le moment venu EADS a filialisé les sites d’AIRBUS (ST NAZAIRE, MEAULTE et TOULOUSE) en créant la société AEROLIA. Actuellement, la société d'aérostructures LATECOERE rencontre des difficultés.
Les aérostructures, une activité aéronautique stratégique qu’il faut consolider.
Pour la CFDT, l'introduction des matières composites rend les activités d'aérostructures encore plus stratégiques car de haute technologie, en évolution permanente et primordiale à l’aéronautique. Pour garder cette compétence indispensable à une industrie aéronautique en France, la CFDT n’est pas opposée à la constitution d’une société française d’aérostructures autour d’Aérolia, attachée au groupe EADS. C’est la garantie de la pérennité de l’activité aérostructure en France, préservant les sites industriels, l’emploi, les compétences, les capacités d’innovation et les tissus industriels territoriaux.
L’exemple de BOEING qui revient en arrière sur sa stratégie à outrance d’externalisation doit suffire à faire réfléchir l’ensemble des acteurs avant toutes prises de décisions. Voilà le message porté par la délégation CFDT auprès du Ministère.
Au nom du Ministre ESTROSI, son représentant s’est dit « très sensible au sujet » affirmant avoir les mêmes préoccupations que la CFDT. Nous avons rappelé que l’Etat détenait 15% du capital d’EADS et, qu’à ce titre, il pouvait peser sur les choix industriels. D’autant que les dernières déclarations du Ministre de l’Industrie sont claires sur ce dossier. Il souhaite que des mesures soient prises pour protéger notre industrie. C’est pourquoi, la CFDT revendique que cette activité, peu rentable d’après certains, mais très convoitée par d’autres notamment par l’américain SPIRIT, soit renforcée au niveau national.
Une réorganisation de la filière sur une base nationale est indispensable.
Pour la CFDT cette première rencontre doit se prolonger par une véritable concertation des partenaires sociaux sur les choix à opérer.
Elle observe qu’après les importantes fusions/acquisitions réalisées au niveau mondial dans la filière aéronautique, les sociétés d’aérostructures en France telles que SOGERMA, DAHER/SOCATA, LATECOERE et AEROLIA n’ont pas la taille critique comparée à des grands groupes comme SPIRIT, VOUGHT, GKN ou même la filiale allemande d’EADS Premium Aerotec. De fait, les sociétés françaises d’aérostructures sont vulnérables aux risques d’absorption par des sociétés étrangères. D’ores et déjà, SPIRIT (société Américaine) a fait des propositions pour racheter LATECOERE. Ce scénario inquiète la CFDT, cela pourrait signifier la fin des aérostructures françaises et de grosses difficultés chez les sous-traitants.
Pour la CFDT, les activités aérostructures sont stratégiques et représentent des milliers d’emplois tant directs qu’indirects. La Fédération de la métallurgie CFDT, en liaison avec les sections CFDT d’Aérolia, mettra tout en œuvre pour garder et développer cette activité au sein d'une même société adossée à un grand groupe, garant du maintien de cette activité en France
La CFDT ne manquera pas de prendre les initiatives nécessaire pour :
- · une véritable stratégie industrielle des activités aérostructures
- · la pérennité des bassins d'emplois
- · Le développement des emplois et des compétences
Paris, le 8 novembre 2010